Dreamtime, un temps pour rêver

Dans cette peinture, des couleurs flamboyantes et mouvantes semblent ouvrir un passage vers un espace-temps sacré. Le rouge intense trace une veine de vie, un chemin initiatique, tandis que les éclats verts et jaunes jaillissent comme des étincelles de création. Dans la culture aborigène australienne, le « Dreamtime » est le temps originel, celui où les ancêtres façonnèrent le monde et inscrivirent leur mémoire dans les paysages. Ici, les ondulations violettes et pourpres rappellent la résonance de ces récits ancestraux, portés par la danse des esprits. La toile devient alors carte invisible, chant peint, lien entre le monde visible et l’invisible. Elle invite à contempler l’héritage immémorial, ce tissage de mythes et de chants qui donne sens à la vie et relie l’humain à la Terre. Comment, à notre tour, inscrivons-nous nos pas dans le grand récit du monde ?