Héliopolis

Dans cette peinture, la lumière se déploie comme une cité solaire née de l’imaginaire. Les mouvements mauves et lilas s’ouvrent en éventails amples, portés par des éclats d’or qui rappellent les premiers rayons d’un lever de soleil. Des éclisses vives traversent la toile, telles des flèches lumineuses qui transpercent le ciel, donnant à l’ensemble un souffle vertical, presque architectural. Le bleu, doux et aérien, agit comme un espace de respiration, une mer céleste où viennent s’ancrer les formes flamboyantes. Chaque geste, spontané et vif, semble avoir capturé un fragment de clarté en mouvement, une vibration qui échappe à toute immobilité. L’énergie est vive, rayonnante, mais elle garde une fluidité apaisante, comme un hymne à la lumière et à son pouvoir de métamorphose. Dans ce vertige chromatique, l’œil s’élève, invité à contempler un temple de couleurs en suspension. Et si Héliopolis n’était pas une ville lointaine, mais une cité intérieure où chacun peut retrouver son propre soleil ?