Quintessence (1131)

Dans cette peinture, la lumière s’épanche en nappes fluides, traversant des teintes d’azur et de turquoise comme une rivière céleste. Des éclats d’or se déploient en fragments lumineux, semblables à des soleils miniatures disséminés dans un océan sans rivage. Les cellules orangées et brunes, comme des bulles de terre en suspension, rappellent que tout est mouvement, que rien n’est figé. Le regard plonge dans ce kaléidoscope mouvant où l’eau semble se souvenir du ciel, et le ciel du fond des mers. Chaque nuance coule, se déverse, se superpose, dans un jeu infini de métamorphoses. On y ressent la trace d’une origine commune : peut-être le moment où l’univers, encore liquide, cherchait sa forme entre les "eaux d’en-haut et celles d’en-bas". Mais en observant ces coulées colorées, une question surgit : contemplons-nous un fragment de création, ou bien un rêve en train de s’inventer sous nos yeux ?