Quintessence (1015)

Un jaillissement de lumière traverse cette toile, éclatant en vagues de bleu, de vert et de violet. On croirait plonger dans un lagon corallien où l’eau claire révèle mille créatures invisibles, mais aussi s’élever dans un ciel constellé où les galaxies tissent leurs filaments. En haut, les éclats rouges et roses scintillent comme des anémones marines ou comme des étoiles jeunes en train de naître. Au centre, les cellules translucides rappellent à la fois des bulles d’air piégées dans l’eau et des nébuleuses en expansion. Le bas se densifie, brun et indigo, telle une croûte terrestre ou un continent cosmique, solide et mouvant à la fois. Tout semble respirer, comme si la matière vibrait au rythme d’une marée invisible. Chaque couleur s’écoule, se superpose, s’entrelace, créant un univers liquide où les frontières entre l’océan et l’espace n’ont plus de sens. Ici, le vivant et le cosmique se confondent dans un même chant silencieux. Et si ce que nous croyons être le ciel n’était en réalité qu’un océan plus vaste encore, dont nous ne percevons que la surface ?