Quintessence (1152)

Cette peinture semble s’embraser d’un nouvel élan créateur : les rouges vifs éclatent comme des flammes qui jaillissent, tandis que les bleus s’organisent en alvéoles lumineuses, pareilles à des constellations naissantes. Entre ces deux pôles, or et turquoise se mêlent, comme une passerelle entre le feu et l’eau, entre le terrestre et le céleste. On dirait que les forces primordiales, longtemps séparées, se rencontrent enfin pour engendrer l’harmonie. Chaque éclat de couleur devient alors une étincelle de vie, une cellule, une étoile, une graine ; peu importe l’échelle, car tout est relié. Cette toile raconte le moment magique où la confrontation des contraires ne mène plus au chaos, mais à la naissance d’un ordre nouveau. Et si l’univers, à chaque instant, rejouait ce miracle : faire jaillir l’unité du tumulte ?