L'appel de Gallus, ou le Jour Nouveau

Dans cette peinture, un coq flamboyant s’élance comme une flamme vivante, ses plumes déployées en gerbes de lumière rouge, or et violet. Sur le fond vert d’espérance, son chant muet semble résonner dans l’air, appelant à l’éveil et à la lumière. Chaque coup de pinceau traduit l’énergie solaire naissante, celle qui triomphe des ténèbres et inaugure un nouveau jour. Ici, l’animal dépasse son apparence terrestre : il devient messager, annonciateur d’un passage, gardien du seuil entre nuit et clarté. On y devine les résonances antiques, spirituelles et mystiques : le coq solaire des traditions grecques, l’éveilleur des âmes du Talmud, l’annonciateur du Christ dans la foi chrétienne, le signe sacré de l’Ange dans l’islam, l’appel à la connaissance dans l’initiation maçonnique. Ce Gallus peint devient à la fois prière et promesse, incarnation du Jour Nouveau. Dans son chant silencieux s’exprime la célébration de la lumière intérieure, cette clarté spirituelle qui permet de voir au-delà des apparences.