Sept ans sur Calypso

Dans cette peinture, la voile immaculée s’élève comme une lune protectrice au-dessus d’une mer éclatée de turquoise, de pourpre et d’or. Les couleurs vibrantes traduisent à la fois la splendeur et la captivité, comme si l’horizon lui-même retenait le voyageur. L’œuvre évoque l’épisode d’Ulysse, prisonnier de l’île de Calypso, partagé entre le charme envoûtant d’un amour éternel et la nostalgie brûlante de son foyer. La toile se déploie alors comme une métaphore du désir et du renoncement : rester dans la douceur d’un présent suspendu ou affronter l’incertitude du retour. Les strates de lumière suggèrent les années qui s’accumulent, marquant le temps comme une mer immobile. Pourtant, au cœur de cette captivité, la voile blanche garde la mémoire du départ, symbole de l’âme qui ne peut renoncer à sa quête. Cette œuvre interroge : qu’est-ce qui pèse le plus, l’éternité offerte ou l’appel irrésistible de son propre destin ?