Mariage éthiopien

Dans cette peinture, les couleurs s’unissent comme deux voix qui s’accordent dans une cérémonie sacrée. Les verts éclatants forment le sol fertile, tandis que les touches d’orange, de jaune et de rose évoquent les parures chatoyantes d’une fête nuptiale. Le rouge, vif et tranchant, apparaît comme un fil conducteur, symbole de passion et d’union, tandis que les éclats bleus rappellent la profondeur spirituelle de l’engagement. Le geste, spontané et syncopé, se déploie comme une danse rituelle, improvisée mais emplie d’une énergie solennelle. On devine dans ces élans colorés la joie et la ferveur d’une célébration ancestrale, où l’union dépasse le simple lien humain pour toucher l’harmonique du sacré. La composition vibre comme une partition de jazz où chaque note est une bénédiction, chaque éclat de couleur un chant. Ici, la toile devient témoin d’un mariage symbolique, celui de la terre et du ciel, de la chair et de l’esprit, du visible et de l’invisible. Et si chaque mariage n’était, au fond, qu’une tentative de rétablir l’unité originelle ?