Quintessence (1213)

Cette toile ressemble à une plongée dans l’intimité du vivant, là où la matière se colore d’impulsions mystérieuses. Les fuchsias et violets se mêlent aux bleus et turquoises, comme des cellules qui s’illuminent, des noyaux qui s’éveillent. Au milieu, des filaments rouges semblent battre comme des veines, rappelant la circulation d’une énergie première, à la fois sanguine et cosmique. Le regard oscille entre l’infiniment petit (un tissu organique en train de se former) et l’infiniment grand (une nébuleuse où naissent les étoiles). Tout se confond, tout s’entrelace : les micro-organismes deviennent galaxies, les galaxies deviennent cellules. Ici, l’univers semble nous rappeler que le souffle de vie circule partout, de la plus infime goutte de sang à la plus lointaine constellation. Et si nous étions, nous-mêmes, une cellule du grand corps de l’univers ?