Quintessence (1236)

Un grand poisson semble surgir au cœur de cette toile, gueule ouverte, prêt à engloutir la matière chatoyante qui l’entoure. Autour de lui, les bleus profonds dessinent un océan cosmique, tandis que les rouges et ors bouillonnent comme des bancs de proies lumineuses. C’est une vision archaïque : celle des premiers grands êtres marins, nés pour se nourrir de la matière en mouvement et perpétuer le cycle de vie. La toile semble raconter ce moment où l’instinct, brut et nécessaire, apparaît dans l’univers. Ici, pas de cruauté : seulement la logique sacrée de la survie, de l’équilibre. Ce poisson cosmique devient alors symbole : se nourrir pour grandir, absorber pour transformer, accueillir la matière pour en faire énergie. Et si, dès l’origine, chaque être était invité à ce festin de l’existence ?