Quintessence (645)

Dans cette peinture, un jaillissement de couleurs semble s’entrelacer ici comme une partition foisonnante, où chaque note est une cellule qui vibre d’énergie. Les violets profonds s’embrasent au contact des rouges ardents, tandis que les verts et les turquoises s’invitent en éclats cristallins, comme pour tempérer le feu par la fraîcheur de l’eau. La peinture devient une mosaïque infinie, un tissu de matière et de lumière où l’œil se perd et se retrouve sans cesse. On croit deviner des fragments d’ailes, des éclats de minéraux, des parcelles d’étoiles, tout à la fois. Rien n’est stable, tout est mouvement, fusion, métamorphose. Ici, l’univers ne se contemple pas de loin : il s’approche, se laisse toucher, presque palper du regard, comme si l’au-delà voulait révéler sa texture intime. Ce tableau est un voyage dans la profondeur de l’infiniment petit et l’infiniment grand, un passage entre le terrestre et le cosmique. Et si chaque cellule de couleur n’était qu’un monde en soi, abritant des secrets insoupçonnés ?