Quintessence (765)

Dans ce tableau, c’est comme si l’univers avait ouvert un sanctuaire secret au cœur de sa matrice. On y devine des herbes célestes, des forêts translucides, des nappes d’eau étincelantes où la lumière s’enracine comme une graine d’étoile. Le bleu profond s’étend tel un lac cosmique, traversé de flux incandescents qui rappellent des rivières de feu ou de sève originelle. Au-dessus, une nuée flamboyante éclate en gerbes d’or et de pourpre, telle une aurore boréale devenue jardin suspendu. Des corolles d’énergie s’ouvrent et se referment, comme si chaque souffle de couleur portait en lui l’éveil d’un monde nouveau. C’est un Eden cosmique, où la végétation n’est plus matière mais vibration, et où la mémoire de la terre se mêle au chant des galaxies. Ici, la frontière entre minéral, végétal et céleste se dissout pour composer une symphonie vivante. On pourrait presque croire que l’univers rêve lui-même sa propre floraison. Et si ce jardin n’était pas ailleurs, mais déjà en nous, dans le cœur caché de chaque être ?