Torero, le Roi de l'Arène
Descriptif
Support : Toile sur châssis
Taille réelle : 50 x 61 cm
Référence : D-43
Copyright : EB-00046741
Pièce unique
Status : Collection privée
Un tableau, une histoire...
L’aviez-vous remarqué ? Souvent mes tableaux, tout comme mon logo, se lisent différemment selon le sens dans lequel on les regarde, afin de démontrer qu'il existe toujours deux façons de voir les choses. Parce que les symboles me passionnent, mes tableaux sont aussi codés : ils renferment un message, une énigme, que le spectateur est invité à découvrir.
Par exemple, bien que mon tableau "Torero, ou le roi de l'Arène" soit totalement abstrait, si vous le regardez dans le sens normal (photo 1) vous y verrez peut-être un fier toreador en pleine action, faisant virevolter sa "muleta" comme un lasso, dans son "habit de lumière"...
PHOTO 1 (tableau à l'endroit) PHOTO 2 (tableau à l'envers)
Mais lorsque vous retournez ce tableau à 360° (photo 2), l'image et le symbolisme changent radicalement. Ce n'est plus un toreador virevoltant que vous voyez, mais un chacal, à la langue de serpent, aux allures d'Anubis, couché, enveloppé dans la muleta et peint dans un mouvement descendant.
Ce tableau dénonce l'horreur de la tauromachie que je considère (pardon pour les aficionados, ce n’est qu’un avis personnel), comme "la mort donnée en spectacle". Il a pour but de faire réfléchir les spectateurs sur le sens des choses que l'on trouve "normales", parce que "traditionnelles", "acquises", faisant partie d’un patrimoine, preuves d’une certaine "civilisation"...
Mes couleurs ont aussi une symbolique particulière :
- Le violet, couleur de la tempérance, de la juste-mesure, des secrets, indique le côté sacré de la vie qu'on ne doit pas prendre "à la légère" (c.f. mouvements de la muleta) ;
- Le rouge-sang représente la destruction violente et inconsidérée de cette vie;
- Le rose, l'insouciance ("voir la vie en rose"), la non-remise en question des choses et de soi-même ; les touches de vert font un clin d'oeil au symbolisme mortuaire de cette couleur dans la littérature espagnole (Lire "La luna verde" de Federico Garcia Llorca) ;
- Le jaune d'or, la connaissance secrète du bien et du mal : tout en sachant que l'on met à mort un animal, on va pourtant au spectacle...
Ma question : peut-on considérer la mort d’un animal comme une fête et applaudir lorsque ce dernier tombe à terre ? Et dans ce cas, qui est "l’animal" ? Le taureau qui n’a d’autre choix que de se prêter à ce jeu macabre ? Ou l’homme qui tue impunément, dans le seul but d’accomplir ce qu’il considèrera plus tard comme un "exploit" ? C’est à vous de juger…
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