Le rêve d'Icare

Depuis l’aube des temps, l’homme lève les yeux vers le ciel. Il y a vu des ailes, des flammes, des chariots de feu… et il a rêvé de s’arracher à la terre. Cette peinture s’en fait l’écho vibrant : un éclat de lumière jaillissant des ténèbres, un élan de feu qui fend l’obscurité, comme l’âme qui ose franchir sa condition. Icare, figure fragile et audacieuse, ne tombe pas ici : il s’élève. Car son rêve, plus fort que sa chute, continue de brûler dans la mémoire des hommes. On distingue des filaments ardents, des nuées flamboyantes, des éclats d’azur où le ciel s’ouvre, comme si le désir humain devenait cosmique. Le rêve d’Icare n’est pas orgueil : c’est l’appel invincible de l’esprit vers ce qui le dépasse. Ce tableau raconte notre soif d’infini, notre nostalgie d’un ciel perdu, notre courage de l’impossible. Et si les ailes se consument, si la chute advient, le feu demeure, transmis de génération en génération, comme une braise dans l’ombre. Cette peinture raconte que le destin d’Icare, loin d’être une fin, est le commencement de tous nos envols et que rêver, c’est déjà voler...